Pourquoi le statu quo, sans aucune intervention, ni encore l’élaboration d’un plan d’aménagement ? Pourquoi le drame d’hier, on le vit encore aujourd’hui ? Y a-t-il une solution à l’horizon ? Qu’en pensent nos gouvernants ? A toutes ces interrogations, le prochain gouvernement aura-t-il une réponse tranchante?
Que d’eau, que d’eau ! Des pluies diluviennes se sont abattues hier, provoquant inondations et embouteillages à Tunis et dans plusieurs régions du pays. Comme partout ailleurs, les cités El Mourouj se sont trouvées quasiment bloquées. Habitants, citoyens et usagers de la route sont, depuis l’aube, coincés, n’ayant aucun point d’accès ni à leur domicile ni à leurs lieux de travail. Et la circulation est très vite devenue infernale, plongeant toute la ville dans le désordre et l’anarchie. Le cours d’eau, à haut débit, commença à créer des dégâts et perturber le passage des piétons.
En un laps de temps, tout a été bouleversé. La situation a empiré. Hier matin, bus et métros n’étaient pas à l‘heure. Les intempéries à Tunis ne sont plus un événement inédit. Sous nos cieux, de telles catastrophes naturelles sont devenues récurrentes. Combien de fois, a-t-on vécu dans la douleur. C’est du déjà-vu! Mais, personne ne lève le petit doigt. Face à ces conditions climatiques dramatiques, on ne voit jusque-là rien venir. Jamais un des gouvernements successifs n’a pris des mesures de prévention ou mis en place des stratégies de lutte à long terme.
Du côté des autorités locales, c’est silence radio. Autrefois, des mouvements de protestation semblaient avoir eu raison : foyers complètement inondés, familles difficilement évacuées, véhicules et même des personnes ont été emportés par les eaux. Telle l’image qui nous revient souvent à l’esprit, lorsque la météo annonce le mauvais temps. Devenu fidèle à ces traditions, l’INM (Institut national de la météorologie) n’a eu, hier, de cesse de lancer des alertes en continu, prévenant ainsi que d’autres pluies orageuses sont prévues.
Les énorme quantités d’eau tombées hier d’un ciel constamment nuageux n’étaient pas sans impact sur l’infrastructure de base : écoles submergées, dispensaires enclavés, établissements administratifs désertés… Autant de questions se posent et se reposent sans cesse, telle une rengaine sur les lèvres des habitants : pourquoi le statu quo, sans aucune intervention, ni encore l’élaboration d’un plan d’aménagement ? Pourquoi le drame d’hier, on le vit encore aujourd’hui ? Y a-t-il une solution à l’horizon ? Qu’en pensent nos gouvernants ? A toutes ces interrogations, le prochain gouvernement aura-t-il une réponse tranchante?